Un sport devenu professionnel et la création d'une économie autour du sport: Avec 1,1 million de licenciés et 4 millions de pratiquants, le tennis est le deuxième sport le plus pratiqué en France. L'image du tennis attire de nombreux pratiquants notamment grâce aux grandes compétitions telles que Roland Garros, la réussite économique de ces dernières permet d'alimenter un véritable cercle vertueux pour le développement de ce sport.
Effectivement, les fédérations recrutent les grands espoirs, ces derniers gagnent des tournois ce qui développe une satisfaction personnelle chez le sportif et une satisfaction matérielle qui se traduit par les gains. Ainsi, les marques contactent des joueurs pour promouvoir leurs produits en échange d'un panneau publicitaire rémunéré et d'une apparition médiatique. Par la suite, des jeunes vont s'identifier aux joueurs en s'inscrivant à ce sport. Ils vont donc donner de l'argent par l'intermédiaire d'adhésions, de licences ou encore de cotisations aux fédérations sportives.
Il s'est crée depuis 1983, année de la victoire de
Yannick Noah à Roland-Garros, un énorme business autour de ce sport.
Effectivement, les joueurs ont de plus en plus de poids dans l'organisation du Tennis notamment grâce au
Big Four, c'est le nom donné aux quatre joueurs qui dominent le circuit depuis la fin des années 2000 : le suisse
Roger Federer, le serbe
Novak Djokovic, l'espagnol
Rafael Nadal, et le britannique
Andy Murray.
Ce terme est utilisé depuis 2011 dans la presse et a été repris dès 2012 par les joueurs eux-mêmes.
De plus, selon l'économiste du sport
Lionel Maltese : « Le pouvoir est en train de revenir aux joueurs.». En effet, le
Big Four est plus riche et plus puissant qu'aucun autre groupe de joueurs.
Le milieu du tennis est donc une source de revenu importante, par exemple, depuis le début de l’ère Open en 1968, la dotation des tournois ATP, et les gains cumulés par les plus grands joueurs de tennis ont largement augmenté. Le boom des années 80 et l’entrée des joueurs dans le « star-system » notamment grâce à
John McEnroe,
Jimmy Connors ou encore
Yannick Noah, ont démultiplié les gains. Les premiers bénéficiaires en sont les joueurs des années 2000. C'est le cas notamment de
Novak Djokovic, ou même
Jo-Wilfried Tsonga.
En tête du classement mondial, qui d'autre évidemment que
Roger Federer, l'homme aux 20 titres du Grand Chelem ?
En effet, le Suisse est devenu le pratiquant d'un sport individuel le plus rémunéré de l'histoire avec 110 235 628 dollars de gains en carrière (l'équivalent de quelque 93,4 millions d'euros), il fait mieux que quiconque autre tennisman.
Il a également empoché en 2015, 67 millions de dollars donc 58 millions grâce à ses nombreux sponsorings, et 9 millions grâce à ses résultats en tournoi c'est-à-dire sa prize money.
Juste derrière lui se trouve
Novak Djokovic. Ce dernier a raflé trois tournois du Grand Chelem en 2015 et arrive logiquement en deuxième position. Il a empoché cette année là, 48,2 millions de dollars dont 31 grâce à ses nombreux sponsors mais il tient à préciser : « Les gains sont la conséquence des bonnes performances et des victoires».
Selon
Marc Rosset, ancien joueur de tennis professionnel suisse : « Les grands joueurs ont des moyens financiers jamais vus mais ils ont surtout les sponsors et tellement de crédit qu'ils n'ont même pas besoin d'engager leur propre agent».
Le tennis est devenu alors un sport qui se professionnalise et permet aux joueurs de gagner confortablement leur vie en exerçant ce qu'ils aiment le plus faire. L'argent est donc un moteur de réussite pour le sportif.
Les sponsorings financent les sportifs mais créent aussi des vraies stars:Pour développer son image, différentes marques contactent le joueur pour mettre en place un contrat de sponsoring entre la marque et le sportif de renommée.
Si le joueur accepte de collaborer avec cette marque des liens économiques s’établissent entre les deux.
Le sponsoring est un vecteur de communication qui consiste pour une entreprise à contribuer financièrement et matériellement à une action sociale, culturelle ou sportive, à l'entraînement d'un sportif dans l'optique commerciale d'accroître sa notoriété et éventuellement d'améliorer son image.
Par exemple, les gains relatifs au sponsoring de la célèbre tenniswoman Serena Williams ont atteint des pics ces dernières années, les publicitaires affluant alors qu’elle devenait la championne de tennis la plus âgée, tout en approchant du record de 22 Grand Chelem jusqu’alors détenu par Steffi Graf. Serena a actuellement plus d’une douzaine de sponsors.En effet, après une couverture du magazine Vogue US en février 2018, c’est désormais le créateur Virgil Abloh qui lui rend hommage en créant la « Queen Collection », un partenariat avec son label Nike.

Il a déclaré dans un communiqué : « Avec Serena, nous avons l'une des athlètes les plus grandes et les plus inspirantes de notre génération en tant que muse. J’ai essayé d'incarner son esprit et d'apporter quelque chose de nouveau au tennis».
Elle a également lancé sa propre marque de vêtements officielle en 2018 intitulée Serena et proposant des vêtements de sport et de tenues de soirée.
De nombreux tennismen ont également effectué des collaborations avec différentes marques.
D’autres exemples de sponsoring existent comme:
- Novak Djokovic qui a prolongé son contrat avec Seiko à la fin 2016, l’étendant jusqu’à 2020 et a troqué Uniqlo pour Lacoste en mai 2017.
- Kei Nishikori; son statut de meilleur joueur au Japon l’a aidé à se constituer un portfolio de sponsoring qui comprend 16 sponsors, parmi lesquels Uniqlo, Wilson, Nike ou encore Jaguar. Les fans de Nishikori peuvent conduire une Jaguar édition Kei, déguster des nouilles Nishikori de Nissin, ou encore s’envoler à bord d’un avion siglé de son nom avec la compagnie Japan Airlines.
- Ou encore Roger Federer et ses gains gagnés grâce à ses apparitions rémunérées et à ses sponsorings. En effet son dernier contrat en or a été signé avec la marque de pâtes Barilla. Le contrat engage Federer pour plus de cinq ans et est censé lui rapporter près de 40 millions de dollars. De plus Federer a un certain nombre de partenaires et ses contrats s’étendent sur 10 ans ou plus.
Ces sponsors sont notamment les marques suivantes : Wilson, Crédit Suisse, Mercedes, Rolex, Lindt, Jura et Moet & Chandon, C’est Nike qui reste le plus important sponsor du joueur, lui versant chaque année près de 10 millions de dollars dans le cadre du contrat qui les unit.
En retour, il demande des sommes importantes pour ses apparitions : son tarif est de plus de 2 millions de dollars pour certains événements, grâce à sa capacité à attirer le public. Tous les joueurs professionnels n'obtiennent pas le même revenu en raison des nombreux contrats de sponsorings qui diffèrent entre eux.
Le sponsoring va permettre aux joueurs de gagner de l'argent mais principalement de voir accroître leurs côtes de notoriété ce qui va alors les booster dans une démarche de réussite pour ne pas décevoir le spectateur.
Del Potro au tournoi de Shangai devant un panneau de publicité "Rolex"Il y a d'autres motivations que l'argent : la passion et la réussite personnelle:Néanmoins, certains joueurs professionnels qui sont classés hors du Top 100 n'ont souvent d'autre revenu que leur « prize money ». Il faut également déduire jusqu'à 30% de ce dernier pour les frais de déplacement ou même pour payer un entraîneur dans certains cas. Sans l'aide d'une fédération, d'un mécène ou de la famille, la situation est très difficile.
Par exemple, il existe 3 200 joueurs professionnels de tennis ( Hommes et Femmes confondus) mais seulement 10% vivent de leur métier.
Même si le sujet de l'argent est omniprésent dans ce milieu, il existe une autre forme de réussite dont les joueurs parlent plus a contrario des médias : la réussite personnelle.
Cette dernière passe forcément par la satisfaction personnelle qui constitue un sentiment relativement plus profond que le contentement et plus durable qu'une simple sensation.
Prenons l'exemple de Roger Federer, le joueur professionnel affirme ne pas jouer pour l'argent mais pour se satisfaire personnellement pour se dépasser à chaque nouvelle épreuve mais surtout pour rendre fière sa femme Mirka ainsi que ses quatre enfants.
En effet, Roger Federer l'admet lui-même, il ne serait pas là où il en est sans sa femme. L'ancienne joueuse de tennis a bâti un empire autour de son mari, elle est également sa supportrice numéro un toujours là pour l'encourager, le féliciter pour ses victoires et les consoler après ses défaites.
Le joueur de tennis suisse le reconnaît d’ailleurs, « sans Mirka, rien de tout ce que j'ai réalisé n'aurait été possible».

De plus, il est connu pour être un homme généreux car il a mis son pouvoir d'attraction au service d'une bonne cause en renonçant à sa rémunération habituelle pour des œuvres caritatives. Ces événements ont récolté plus de 4 millions de dollars. Sa fondation a engrangé un total de 40 millions de dollars de dons, 30 millions ayant été versés à des programmes éducatifs en Afrique.
C'est donc également une forme de réussite personnelle pour lui que de faire profiter de son argent à des enfants qui sont réellement dans le besoin. D’après ce bon exemple, on peut constater que la réussite personnelle et l’entourage jouent un rôle majeur dans la réussite du sportif professionnel
La réussite personnelle d'un joueur amène donc à la considération et à la reconnaissance.
En résumé l'argent même, si on l'a vu, n'est pas la seule motivation d'un tennisman, permet aux sportifs de pouvoir exercer leur passion ( financement des frais, voyages,...). Les différentes réussites professionnelles et financières sont alors de belles réussites personnelles et familiales.